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« Ce qui se joue aujourd’hui en Syrie, c’est la crédibilité de la France et la sécurité des Français. »
Bruno Retailleau
00. Non Communiqué · 16 octobre 2019

« Ce qui se joue aujourd’hui en Syrie, c’est la crédibilité de la France et la sécurité des Français. »

La sécurité des Français car la fuite en Syrie de près de 800 individus liés à la mouvance islamiste rend la menace plus forte que jamais pour notre pays. Qu’un seul de ces fous d’Allah pose le pied sur le sol français et nous risquons de nouveaux Bataclan ! L’urgence aujourd’hui, c’est de tout mettre en œuvre pour éviter la reconstitution de l’EI et la dispersion des djihadistes détenus en Syrie. Soit les forces spéciales françaises sont en capacité opérationnelle de sécuriser les camps où sont détenus ces islamistes ; soit la France demande et organise leur transfert vers l’Irak. Une chose est sûre : ces islamistes ne doivent tomber ni entre les mains du régime syrien ni entre celles de Recep Erdogan, le risque d’un chantage étant trop élevé. C’est à nous de garantir notre propre sécurité, en collaboration étroite avec nos alliés, à commencer par les kurdes.

La crédibilité de la France car les Kurdes ont, à nos côtés, payés le prix du sang dans la guerre contre le totalitarisme islamiste. Les abandonner serait nous renier ; les ignorer, nous trahir. La France ne doit avoir qu’une parole, celle de l’honneur et de la fidélité à ses alliés.

Je demande à Emmanuel Macron de rappeler notre ambassadeur à Ankara, d’exiger de l’UE qu’elle prenne immédiatement des sanctions économiques contre le régime de Recep Erdogan et qu’elle rompe définitivement les pourparlers d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. L’Europe doit adresser un message clair à Ankara : les provocations turques doivent cesser.
Tirons les enseignements du passé : en Syrie comme en Irak, le chaos a toujours profité aux islamistes. Ce chaos, la Turquie d’Erdogan est en train de le reconstituer. Il faut agir vite, avant qu’il ne soit trop tard.

Bruno RETAILLEAU
Président du groupe Les Républicains au Sénat