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Scandales des pizzas Buitoni et des chocolats Kinder
Françoise Dumont

Scandales des pizzas Buitoni et des chocolats Kinder

Suite aux scandales alimentaires des pizzas Buitoni et des chocolats Kinder, Françoise DUMONT, Sénateur du Var, a choisi d’interroger, ce mardi 19 avril, par voie de question écrite, le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, sur la question du contrôle de la sureté alimentaire, en France.

Coup sur coup, deux scandales alimentaires viennent de frapper la France, plus particulièrement des enfants, à partir de grandes marques européennes, bien connues des consommateurs (rappelant le sombre épisode de juin 2011, quand une quinzaine d’enfants avaient développé, après avoir mangé des steaks hachés contenant l’E.coli, achetés chez Lidl, des syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) qui leur ont laissé d’importantes séquelles et dont certains en sont morts).

Soucieuse de la question du contrôle de la sureté alimentaire en France (en particulier pour les produits consommés par les enfants et les personnes fragiles), Françoise DUMONT, Sénateur du Var, a choisi d’interroger, ce mardi 19 avril, le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, sur ce sujet, par voie de question écrite.

Le Sénateur du Var a tout d’abord rappelé au Ministre : « La première affaire est celle des chocolats Kinder dont nous apprenons que le groupe Ferrero, qui possède Kinder, savait depuis le 15 décembre 2021 que des salmonelles avaient été détectées sur son site d’Arlon en Belgique. « Un filtre à la sortie des deux réservoirs de matières premières », en était la cause visiblement et à l’époque, Ferrero aurait fait retirer le filtre et dit renforcer ses contrôles mais sans en avertir les autorités belges. Pour autant, le 25 mars, la Commission européenne a envoyé une notification, adressée aux Etats membres, via le réseau d’alerte européen de sécurité alimentaire pour les alerter sur un risque jugé « sérieux ». Les produits chocolatés, à quelques jours de Pâques, restent toutefois sur les étales des supermarchés français. La France n’a visiblement pas ordonné le retrait des produits Kinder incriminés. C’est Ferrero, qui au regard de la situation, prend l’initiative le 4 avril, de rappeler « volontairement » certains lots fabriqués en Belgique. Ce même 4 avril, Santé publique France annonce pourtant la découverte de 21 cas de salmonellose, dont 15 ayant un lien déjà établi avec la consommation de produits Kinder « dans les jours précédant l’apparition des symptômes ». Sur ces 21 personnes (principalement des enfants en bas âges, auxquels s’adressent ce genre de produits), 8 ont été hospitalisées. L’âge médian des patients touchés est alors de 4 ans ».

Puis, elle lui a précisé : « Plus grave de conséquences encore, l’affaire des pizzas surgelées Buitoni contaminées par la bactérie E.Coli. Le 18 mars, Buitoni – marque du groupe Nestlé – a émis un communiqué de presse, demandant aux consommateurs ayant acheté des pizzas surgelées Fraîch’Up, avant cette date, de ne pas les consommer et de les jeter. Et ceci, alors que le dernier bilan de Santé publique France, précise que « 50 cas confirmés ont été identifiés » de contamination à la bactérie E. Coli, après la consommation de ces pizzas. Sur ces 50 personnes contaminées, 48 sont des enfants. Certains de ces cas ont été très gravement touchés aux reins, au moins une fillette de 12 ans se trouve « en état de quasi mort cérébrale » et 2 en sont même décédés. Le 22 mars dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête notamment pour « homicides involontaires », « tromperie » et « mise en danger d’autrui » et des perquisitions ont eu lieu le 13 avril, dans l’usine Buitoni incriminée de Caudry (dans le Nord) ainsi qu’au siège de Nestlé France ».

Pour Françoise DUMONT, plusieurs questions se posent dans ces deux affaires.

En effet, alors que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) assure pour la France des « missions de veille, de vigilance et de surveillance propres à l’évaluation des risques sanitaires de la chaîne alimentaire », sous la tutelle des ministères chargés de la santé, de l’agriculture, de l’environnement, du travail et de la consommation, comment expliquer que l’usine Buitoni de Caudry, n’ait pas été surveillée plus tôt, et les pizzas incriminées testées en amont ?

Comment expliquer encore que depuis la mi-décembre, il existait des cas de salmonelloses, en lien avec les chocolats Kinder et que le Gouvernement n’ait pas pris les dispositions nécessaires pour faire rappeler (au lieu d’attendre un rappel volontaire de l’entreprise elle-même, le 4 avril) les produits jugés dangereux, et ceci alors qu’une alerte pour risque jugé « sérieux » avait été lancée par la commission européenne à tous les Etats membres, le 25 mars ?

Au regard des faits, Françoise DUMONT a choisi de formuler la question suivante au Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation : « Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures concrètes que le Gouvernement entend mettre en place, pour renforcer le contrôle de la sureté alimentaire, suite à ces deux scandales alimentaires (aux conséquences terribles, plusieurs enfants gardant des séquelles très invalidantes et plusieurs familles étant endeuillées), pour protéger les consommateurs – et en particulier les enfants et les personnes fragiles -, et ainsi garantir une alimentation saine pour tous et de lui préciser si dans ces deux cas, des disfonctionnements de la chaîne de contrôle de la sureté alimentaire française avait été constatés ».

Elle ne manquera pas de suivre, avec beaucoup d’attention, la réponse du Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, au regard de cet enjeux majeur que représente la sureté alimentaire dans notre pays, en particulier pour les enfants et les personnes fragiles.

Dans l’éventualité d’une absence de réponse avant un changement attendu de Gouvernement, elle ne manquera pas de redéposer sa question, au successeur de l’actuel Ministre, tant la question est primordiale.