Un quart des Français a déjà été confronté à une pénurie de médicaments.
C’est inadmissible et c’est un nouvel élément qui, se superposant à la crise des hôpitaux, tend à montrer que la qualité des soins en France régresse.
« La France et la meilleure médecine » du monde ne sera bientôt plus qu’un mythe. C’est d’autant plus insupportable que la qualité et le dévouement du personnel médical n’est pas en cause, bien au contraire.
Avant l’été, Madame Buzyn avait expliqué devant les sénateurs que le problème de pénurie allait être réglé à la rentrée. Il n’en est rien. En prenant le dossier en main, Edouard Philippe, à cours d’inspiration, annonce des sanctions renforcées !!! Il évite ainsi de traiter et même de se poser la question des causes des difficultés d’un système de santé dont on découvre tous les jours un peu plus qu’il est à bout de souffle.
Personne ne peut croire en réalité que des sanctions seront une réponse efficace aux contraintes sur les prix ou à une production que l’on a laissée se délocaliser. Quoi de plus technocratique que de renforcer les sanctions contre on ne sait pas trop qui ?
Tout cela risque de rendre la situation encore plus complexe. Notre système de santé doit être entièrement repensé, il doit tourner le dos à la suradministration qui touche les hôpitaux et qui désespère le personnel médical.
Il ne doit plus considérer la médecine libérale comme une survivance du passé. Ce ne sont pas quelques sanctions sorties du chapeau du Premier ministre qui changeront quoi que se soit. C’est une illusion de plus !
Bruno Retailleau
Président du groupe Les Républicains au Sénat