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Le compte n’y est pas !
Bruno Retailleau

Le compte n’y est pas !

Le terme d’ « ensauvagement » oppose le Ministre de l’Intérieur et le Garde des Sceaux au sujet de l’insécurité. Pour Bruno Retailleau, cet « en même temps » ne fait que traduire l’immobilisme du Gouvernement en matière de politique pénale.

Retrouvez sa réaction :
Le couple police justice dans le nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron tire déjà à hue et à dia.

Le Ministre de la Police parle d’ensauvagement et aussitôt le Ministre de la Justice le reprend. Voilà un en même temps qui annonce un grand immobilisme.

Monsieur Dupond Moretti est le digne successeur de mesdames Taubira et Belloubet. C’est la même politique bienveillante à l’égard des coupables qui se profile.

Pour répondre aux attaques qui touchent les maires, Monsieur Dupond Moretti propose de retenir l’outrage, ce qui, dit-il, permettra de prononcer des travaux d’intérêt général.

Le compte n’y est pas ! C’est loin d’être suffisant. Les maires et de nombreux français sont trop souvent victimes de violences physiques – ils se font agresser – qui ne conduisent qu’à un rappel à la loi ou à une sanction symbolique. Cet été, les agresseurs du maire de Portbail ont bénéficié d’une totale impunité.

De cela Monsieur Dupond Moretti n’a pas parlé ; il ne prévoit ni la suppression du rappel à la loi ni une peine sévère et systématique pour les agresseurs physiques.

C’est bien le même laxisme qui continue de guider la politique pénale du ministère de la justice.

Bruno RETAILLEAU
Président du groupe Les Républicains au Sénat