A la suite des propos de la présidente de l’UNEF sur les réunions interdites aux « blancs », Bruno Retailleau appelle le gouvernement à sanctionner sévèrement ces agissements en utilisant la loi en vigueur.
La présidente de l’UNEF en fin de semaine dernière a avoué organiser des réunions réservées aux personnes de couleur, c’est a dire qu’elle a admis que le critère de la couleur de la peau était un critère retenu par son syndicat pour trier les étudiants !
Il n’est pas possible de laisser cette dérive se poursuivre sans y mettre un terme, sans sanction ferme.
Des réunions réservées aux personnes noires et demain des réunions réservées aux personnes blanches ; tout cela est aux antipodes des valeurs françaises. Le gouvernement ne peut plus se contenter de commentaires. Se dire préoccupé ne suffit plus. Le ministre de l’éducation nationale a refusé de cautionner de telle réunion et il a bien sur raison. Il a proposé de modifier la loi. Proposer de modifier la loi ne doit pas être un moyen de faire semblant d’agir.
Aujourd’hui, l’arsenal juridique français permet déjà de sanctionner ces agissements. Le délit de provocation a la discrimination (art 24 de la loi du 29 juillet 1881) existe. Pourquoi ne pas l’appliquer ? Pourquoi le gouvernement ne retient-il pas cette solution et évite de faire référence à cette qualification existante, préférant repousser la question a la discussion d’un hypothétique texte à venir. Cela ressemble à un double langage.
Poursuivre l’UNEF avec le code pénal tel qu’il existe est essentiel dans la lutte contre les agissements racistes. Qu’attend-on ? Qu’attend le gouvernement pour demander l’application de la loi ? Qu’attend le parquet pour agir ?
Bruno Retailleau
Président du groupe Les Républicains au Sénat