La loi sur le terrorisme proposée par Gérald Darmanin reprend en partie la loi votée par le parlement instaurant des mesures de sûreté à l’encontre des personnes condamnées pour terrorisme que le Conseil Constitutionnel avait censuré le 7 août 2020.
Cette réécriture avait traîné et c’est l’attentat terroriste de Rambouillet qui l’a faite ressurgir.
Cette loi sur le terrorisme est nécessaire, elle permettra notamment de surveiller les terroristes condamnés qui vont bientôt sortir de prison. Est-elle suffisante ? Certainement pas.
On peut même dire qu’elle passe à côté de l’essentiel.
Le gouvernement refuse obstinément toute politique qui conduirait à l’assimilation des étrangers qui acquièrent la nationalité française et considère toujours que la lutte contre l’immigration illégale n’est pas une priorité. Le projet de loi présenté par Gérald Darmanin est un pansement : il ne s’attaque en rien aux causes du terrorisme.
La fermeté dans le verbe du ministre de l’Intérieur tranche avec la portée réelle de son projet. Il ne suffira pas à lutter efficacement contre la radicalisation islamiste qui de proche en proche s’étend dans notre pays.
Incapable de s’attaquer aux causes il se contente d’en gérer les conséquences. Après l’assassinat de Rambouillet, on aurait pu espérer un sursaut du gouvernement. On constate qu’il n’en est rien. Malheureusement les grands mots ne font pas les grands remèdes.