Le 1er avril 2021, au lendemain des annonces d’Emmanuel Macron et à l’issue de la déclaration de Jean Castex pour décliner les nouvelles mesures sanitaires, Bruno Retailleau et de nombreux présidents de groupe ont animé une conférence de presse pour dire pourquoi l’immense majorité des sénateurs n’a pas pris part au vote. Ils ont ainsi exprimé un désaccord sur la méthode et sur le fond.
Sur la méthode d’abord. Bruno Retailleau a rappelé que le Sénat n’était pas une chambre d’enregistrement et que les sénateurs n’avaient pas vocation à voter des mesures qui, quel que soit l’avis des parlementaires, seraient adoptées.
Sur le fond ensuite. En dépit de la grande complexité de la crise que nous traversons, le président du groupe LR a aussi rappelé la responsabilité du gouvernement dans la gestion de la crise : après le manque de masques, le fiasco des tests, le Gouvernement peine à mettre au point une stratégie vaccinale efficace. Le 30 mars, 77 millions de doses avaient été exportées de l’Union Européenne vers d’autres pays alors que 62 millions de doses seulement avaient été inoculées en Europe ! Bruno Retailleau a appelé le gouvernement à commander des vaccins en dehors de l’Union Européenne si le contexte l’exigeait.
Enfin, ils ont fait part de leurs doutes sur la capacité d’Emmanuel Macron à tenir les promesses formulées devant les Français le 31 mars ; en effet, le 14 juillet 2020 déjà, Emmanuel Macron disait que nous « étions prêts ». Le 27 août 2020, Olivier Véran expliquait que 12 000 lits de réanimation étaient disponibles si la situation le nécessitait. Et le 28 octobre dernier, Emmanuel Macron promettait 7 000 soignants supplémentaires. Les chiffres du 31 mars étaient du même ordre. Alors de deux choses l’une, soit ces promesses étaient une tromperie, soit, elles n’ont pas pu être réalisées. En effet, Bruno Retailleau le soulignait : « dans nos départements, la réserve sanitaire, on ne la voit pas. »
Retrouvez l’intervention de Bruno Retailleau le 1er avril en séance :