Les sénateurs ont adopté la proposition de résolution déposée par le Président Bruno Retailleau visant à « appliquer des sanctions à l’encontre de l’Azerbaïdjan, exiger son retrait immédiat du territoire arménien, faire respecter l’accord de cessez-le-feu du 9 novembre 2020 et favoriser toute initiative visant à établir une paix durable entre ces deux pays. »
Dans un contexte international tendu du fait de la guerre en Ukraine, avec une Union Européenne amenée à accroitre ses importations de gaz en provenance d’Azerbaïdjan pour préserver son autonomie énergétique, les sénateurs ont néanmoins enjoint le Gouvernement français à sortir du silence.
Ils ont rappelé que défendre les Arméniens, attaqués sur leur sol par l’armée azéri – qui documente elle-même ses crimes en les filmant et les diffusant – c’est défendre les principes et les valeurs de la France.
Pour le Sénat, il ne peut y avoir deux poids deux mesures dans l’échelle des décisions prises à l’encontre d’un État qui porte atteinte à l’intégrité territoriale d’un autre. A l’instar des sanctions sévères infligées à la Russie à la suite de son invasion de l’Ukraine, les sénateurs souhaitent que des mesures fortes soient prises à l’encontre des dirigeants azéris pour faire cesser leurs offensives sur le territoire arménien. Ils demandent également la mise en place rapide, sous l’égide de l’ONU, d’une force d’interposition pour assurer la pérennité du cessez-le-feu.
Avec le vote de cette résolution, les sénateurs ont affirmé leur solidarité à l’égard du peuple arménien, sentinelle de la civilisation européenne.