04.10.22 – Face à l’état aggravé des services de santé, le Sénat a débattu sur la situation des urgences hospitalières à l’initiative des sénateurs LR.
Dès 2019, les services des urgences étaient en grève pour alerter le gouvernement sur leur effondrement. Maillon clé de notre système de soins, les urgences sont confrontées à une saturation sans appel. Des patients réguliers, souvent isolés, se retrouvent aux urgences 5 fois par an en moyenne, faute de disponibilités dans les cabinets médicaux privés.
Depuis le COVID, les dégradations des conditions de travail ont conduit à la désaffection massive des professionnels de santé dans les hôpitaux. Bien que des sommes importantes aient été injectées dans le système de santé, l’absence de vision à long terme ne permet pas de traiter les racines du mal. Les conclusions du gouvernement sans originalité conditionnent l’existence d’une crise dans les crises menant à l’épuisement et au départ des professionnels.
Les sénateurs LR ont partagé leur difficulté à cerner l’ambition réformatrice du gouvernement. Le risque de rupture d’accès aux soins dénoncé par les professionnels de santé avait déjà été souligné par la commission d’enquête du Sénat.
A l’approche du PLFSS, les sénateurs sont d’autant plus attentifs à ce qu’il y ait une réelle adéquation entre dispositions législatives et moyens financiers. Ces derniers lancent un appel à la Ministre déléguée de la santé : c’est une nécessité de laisser l’hôpital respirer en donnant des moyens clairs et durables.