Alors que nous connaissons une crise sanitaire inédite et une crise économique sans précédent, la situation sécuritaire se dégrade dans certains quartiers.
Elle inquiète les Français et les forces de l’ordre qui font parfois face à un redoublement de violences.
Bruno Retailleau appelle le Gouvernement à réagir et à « prendre en mains la situation avant qu’il soit trop tard. »
Les épisodes de violence se sont multipliés ces derniers jours partout en France. D’Évreux à Bordeaux en passant par Mantes-la-Jolie, Villeneuve-la-Garenne ou Chanteloup-les-Vignes… Une voiture de SOS Médecins a même été caillassée et des cocktails Molotov lancés sur la police au Havre.
Alors que la France connaît une crise sanitaire qui mobilise tout le pays, alors qu’elle doit faire face à une crise économique sans précédent, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser une nouvelle crise sécuritaire s’installer dans les banlieues.
Le Gouvernement ne peut pas continuer à faire comme si rien ne se passait. Ce n’est certainement pas en mettant la poussière sous le tapis que l’on va enrayer cette menace. Si l’on ne veut pas connaître à nouveau des émeutes comme en 2005, il faut faire stopper rapidement les violences qui agitent certains quartiers en demandant aux Préfets d’instaurer un couvre-feu dans l’ensemble des communes concernées et en déployant rapidement les effectifs de police nécessaires pour procéder aux interpellations qui s’imposent.
Les Français ne comprennent pas qu’à l’heure où ils consentent à de grands efforts pour respecter le confinement, l’État ne parvienne pas à empêcher que chaque soir des bandes de voyous sortent dans la rue pour brûler, casser ou caillasser les forces de l’ordre. La réponse de l’État doit être implacable : mettre en prison les émeutiers !
L’État doit prendre en mains la situation avant qu’elle devienne explosive, avant qu’il soit trop tard.
Bruno RETAILLEAU
Président du groupe Les Républicains au Sénat