Communautarisme : la réponse d’Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur.
Devant les maires cet après-midi, le Président de la République a donné le sentiment que s’il parlait longtemps, il n’avait plus grand chose à dire. L’acte 2 du quinquennat s’annonce comme celui du constat et de l’immobilisme. A part une liste sans fin de mesures ponctuelles déjà annoncées à plusieurs reprises et à l’efficacité parfois incertaine, le Président de la République a confirmé que nous entrons dans l’ère de l’immobilisme. Le discours sans vision d’Emmanuel Macron n’a donné aucune perspective, si ce n’est ses grandes réserves sur la décentralisation. Il n’a pu s’empêcher de faire la leçon aux élus locaux : c’est un comble, quand on voit la dérive des finances de l’État.
Concernant la question essentielle de la communautarisation de notre société, Emmanuel Macron a une fois de plus brouillé les cartes, en faisant une distinction peu compréhensible entre laïcité et civilité, comme pour mieux justifier son inaction.
Son grand discours de la laïcité attendra et pour le reste, il est urgent de ne rien faire.
Le Président de la République affirme même qu’il ne suffit pas d’interdire les listes communautaires pour régler le problème. De la part d’un chef d’État, cette phrase est grave : elle théorise l’impuissance de l’État et banalise le communautarisme. Je pense au contraire que pour contrer la sécession avec la République, il faut commencer par l’interdire. Car renoncer à interdire, c’est accepter. Malheureusement contre le communautarisme, l’immobilisme est en marche et rien ne l’arrêtera.