Le Sénat a adopté à une large majorité une proposition de loi visant à proscrire, sous peine de nullité, l’usage de l’écriture inclusive dans toute une série de documents administratifs ou techniques, allant des actes juridiques aux contrats de travail, en passant par les notices d’utilisation ou les annonces de vente.
L’objectif de ce texte est de protéger la langue française des dérives de l’écriture dite inclusive.
Le texte adopté par le Sénat fixe dans le marbre de la loi des limitations déjà mises en place par ordonnance ces dernières années, notamment dans l’éducation nationale et pour les publications au Journal officiel. Il interdit également l’utilisation de l’écriture inclusive dans certains documents professionnels et dans les publications émanant de personnes publiques ou de personnes privées chargées d’une mission de service public.
L’interdiction du pronom « iel »
La proposition de loi, modifiée par le Sénat, ne cible pas toutes les formes d’écriture inclusive. Elle s’attaque essentiellement à l’utilisation du point médian et au recours aux néologismes, comme les pronoms du type « iel ». La double flexion – utilisé, par exemple, dans des formules comme « les électeurs et les électrices » ou « Mesdames, Messieurs » – ne fait pas partie des usages proscrits.
Sans résoudre aucune des inégalités contre lesquelles elle est censée lutter, l’écriture inclusive a pour conséquence d’affaiblir la langue française en la rendant illisible, imprononçable et impossible à enseigner.
Gageons qu’Emmanuel Macron, qui s’est dit opposé à l’écriture dite inclusive, soutienne l’initiative des sénateurs LR afin que ce texte poursuive sa route à l’Assemblée nationale