Hasard du calendrier : la droite examine et vote une proposition de loi constitutionnelle pour lutter contre l’islam radical au lendemain de la décapitation dans la région parisienne de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie.
Malgré l’opposition ferme du Gouvernement, la proposition de loi de Bruno Retailleau et de Philippe Bas a été adoptée à l’unanimité sans récolter aucune voix contre elle.
Dans ce texte, les sénateurs ont voulu inscrire dans la Constitution le principe selon lequel « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer de la règle commune » qui permettrait notamment :
- D’interdire le port du voile pendant un entraînement sportif à l’école ;
- D’empêcher l’adaptation de menus dans la restauration collective pour un motif religieux ;
- De punir le refus de se faire soigner par un médecin du sexe opposé.
Ils ont aussi voulu rendre obligatoire pour les partis politiques le respecter du principe de laïcité, au même titre que les principes de souveraineté nationale et de démocratie, avec l’objectif d’exclure les partis communautaristes des financements publics prévus pour les candidats aux élections. La guerre contre l’islamisme requiert du courage politique mais aussi des armes juridiques. C’est ce que proposent les sénateurs LR à travers cette proposition de loi. Dans ce contexte, le refus du Gouvernement d’inscrire ce texte à l’Assemblée Nationale est incompréhensible : les Français attendent des actes forts et concrets de la part du Gouvernement pour mettre un coup d’arrêt aux pratiques qui se sont répandues insidieusement dans tous les domaines de la vie sociale.