La France doit s’adapter à l’accélération des conséquences du changement climatique. La délégation à la prospective du Sénat formule ainsi huit recommandations pour faire de l’eau un bien commun partagé, répondant aux attentes de la société dans un contexte de transition hydrique.
Réalisée par la délégation à la prospective, chargée de réfléchir aux transformations de la société et de l’économie, qui a effectué 30 auditions et deux déplacements, cette proposition devra être débattue en séance dans les prochaines semaines.
La délégation préconise notamment de permettre la construction de nouvelles retenues d’eau, de préférence multi-usages, lorsque le service environnemental et économique rendu est positif.
Les auteurs estiment qu’il faut refuser de disqualifier d’emblée la création de retenues d’eau artificielles dès lors que leurs effets collatéraux ne posent pas de problème. Lorsque l’on a la possibilité de ponctionner une ressource abondante hors période d’étiage, constituer des réserves peut être une solution pertinente d’un point de vue économique mais aussi d’un point de vue environnemental, soulignent-ils.
Le rapport suggère également d’accélérer l’adaptation des pratiques agricoles aux nouvelles tensions hydriques ou encore d’augmenter les moyens financiers consacrés à l’eau, en particulier ceux des Agences de l’eau.