9 juin 2021. A l’occasion de l’examen en nouvelle lecture à l’Assemblée Nationale du projet de loi confortant le respect des principes de la République, les députés ont supprimé le dispositif porté par Michel Savin et adopté au Sénat précisant que « le règlement d’utilisation d’une piscine ou baignade artificielle publique à usage collectif garantit le respect des principes de neutralité des services publics et de laïcité ».
Pour le sénateur de l’Isère, « il était pourtant temps de clarifier les choses ! Malheureusement, le gouvernement, une nouvelle fois, ne prend pas ses responsabilités. L’État ne peut continuer à laisser les maires se débrouiller seuls et démunis, face à la pression d’activistes qui promeuvent une forme d’islam radical et rétrograde notamment pour les femmes ».
D’autre part, cette décision contredit les propos tenus par le ministre de l’Intérieur qui indiqué que « sous couvert de combattre l’islamophobie, certaines associations font pression sur les pouvoirs publics pour promouvoir des règles compatibles avec la charia ». Ce vote est à l’image du grand écart permanent du gouvernement, entre les discours tenus et les actes réalisés.
De petites compromissions en grands renoncements, le gouvernement prend le risque de voir progressivement les digues céder au gré des spécificités sociologiques et politiques des territoires.
Or, c’était bien l’ambition de cette loi que de préserver l’unité du pays autour de nos principes républicains qui se fissurent peu à peu. La liberté de culte, qui est un bien précieux dans notre pays, ne doit pas être une porte ouverte à des organisations communautaristes qui veulent faire prospérer un projet politico-religieux à l’opposé de nos valeurs.