A l’initiative du groupe LR, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi « pour tenir compte dans l’attribution des bourses de l’enseignement supérieur, de la situation de l’étudiant, aidant d’un parent en situation de handicap ».
Ces jeunes adultes, qui n’ont jamais fait l’objet d’une étude officielle, représenteraient 1 étudiant sur 10, soit 290 000 jeunes, partagés entre désir de réussir leurs études et nécessité d’organiser leur vie pour aider au mieux leur parent handicapé.
Conscients que la réussite d’un étudiant dépend des conditions matérielles et psychiques dans lesquelles il peut étudier – et que pour ces étudiants le handicap de leur parent a forcément des répercussions psychologiques, financières et sociales – les sénateurs ont souhaité que cette situation spécifique soit reconnue et que des droits particuliers soient ouverts.
Ils estiment en effet « qu’il est temps de les reconnaître, de les considérer et de les accompagner ».
C’est pourquoi, ce texte leur permet d’accéder, spécifiquement, en tant que « étudiant, aidant d’un parent » aux bourses sur critères sociaux (dont la refonte est en cours et sera effective lors de la prochaine rentrée universitaire).
Les sénateurs se sont également attachés à obtenir du Gouvernement l’engagement que les textes d’application simplifieront leur accès à ces aides (notamment en matière de justificatif du handicap parental), mais également que le chantier de l’adaptation des rythmes d’études et d’accompagnement de ces étudiants sera ouvert sans attendre.