Le Sénat a adopté une proposition de loi visant à créer un cadre juridique pour l’utilisation des technologies biométriques, afin d’ouvrir la voie, à titre expérimental, à la reconnaissance faciale dans des cas particulièrement graves.
Le parti susceptible d’être tiré de cette technologie est immense, comme le sont les risques qu’elle comporte du fait de son caractère extraordinairement intrusif.
Fort de ce constat, les sénateurs ont défini des lignes rouges et limité l’usage de la reconnaissance biométrique aux enquêtes sur les crimes les plus graves dans le cadre judiciaire et à la lutte contre le risque terroriste dans le cadre du renseignement et de la sécurité. Cette expérimentation est, par ailleurs, réduite à trois ans et encadrée par des régimes d’autorisations préalables et un contrôle permanent.
L’ambition de la majorité sénatoriale est simple : protéger efficacement la vie privée des Français et garantir leurs libertés, sans renoncer aux possibilités offertes par l’intelligence artificielle pour sauver des vies menacées par le terrorisme ou la grande criminalité.
Les sénateurs Les Républicains espèrent que ce texte pourra prospérer à l’Assemblée nationale.